HOMMAGE A HERVE RENE MARIE FLOCH

Ce dimanche 5 mai, une cérémonie était organisée au cénotaphe en l'honneur de 3 marins Morts pour la France, en présence de leur famille.

Un hommage a ainsi été rendu à Hervé René Marie FLOCH, quartier-maître chauffeur, disparu à 31 ans dans le torpillage du paquebot "Yoma" au large des côtes libyennes le 17 juin 1943, Mort pour la France.

Marie-Claire BRANDEL, rédactrice à l'association Aux marins, a présenté la vie de  Hervé et les circonstance du drame.

C'est ensuite Maurice FLOCH, fils d'Hervé, qui a pris la parole en lisant un texte très émouvant.

Il s'est exprimé, avec parfois les larmes aux yeux et la gorge nouée, sur le silence, l'incapacité d'évoquer ce drame. Il a aussi remercié l'association pour le travail, la gentillesse des bénévoles et le très bon contact noué avec la famille, qui ont permis d'aboutir à cet hommage et à l'apposition de la photo au cénotaphe.

BIOGRAPHIE RESUMÉE DE HERVE FLOCH

(biographie complète sur le site

https://memorial-national-des-marins.fr)

Hervé naît le 23 octobre 1912 à Plouescat, commune très dynamique du nord-finistère. La proximité de l’océan et la présence du Golf-Stream apportent à Plouescat et sa région d’excellentes conditions de culture. Ce territoire est dénommé la "ceinture dorée" car on y pratique traditionnellement la culture des légumes primeurs qui ont fait la renommée de cette commune bretonne.

Plouescat bénéficie également d’un très beau patrimoine historique, notamment ses halles en pan-de-bois qui remontent au 16^e siècle. On remarque aussi le Monument aux Morts accolé au pignon de la chapelle du calvaire, véritable œuvre d’art sculpté par l’artiste Hortense Tanvet.

Hervé est le fils de Morvan Floch, cultivateur au lieu-dit Pen-ar-Prat à Plouescat et de Jeanne Calvez qui s’occupe du foyer. Il fréquente l’école de la commune puis travaille avec ses parents sur l’exploitation familiale.

Le 19 février 1932 , à l’âge de 20 ans, Hervé décide de s’engager dans la Marine nationale pour une période de trois ans. Il y est inscrit sous le matricule n° 2810 avec le grade de matelot de 2^e classe sans spécialité et rejoint, comme toutes les nouvelles recrues, le "2^e Dépôt"à Brest afin d’y recevoir une brève formation pour aborder sa nouvelle vie de marin.

Un mois plus tard, Hervé quitte le "2^e Dépôt" pour embarquer sur le cuirassé "Jean Bart"le 4 mars 1932. Cette même année, le 1^er octobre , Hervé est promu matelot de 2^e classe titulaire du  brevet élémentaire de chauffeur. Le 1^er novembre 1932, il est affecté sur le torpilleur "Bourrasque". La mission de ce bâtiment relève de l’escorte de convois et de la protection des côtes.

Le 1^er juillet 1934, Hervé est élevé au grade de quartier-maître de 2^e classe chauffeur et, un mois plus tard, le 1^er août 1934, il intègre le torpilleur "Ouragan".

Le 27 février 1935, Hervé renouvelle son engagement dans la Marine pour une période de trois ans.

Peu avant la fin de son embarquement sur l’ "Ouragan", Hervé se marie. Il épouse, le 7 septembre 1937, Marie-Jeanne Le Gall, cultivatrice à Plouescat. De cette union naîtront deux enfants : Herveline et Maurice.

Quelque temps après, le 24 septembre 1937, il s’engage une nouvelle fois pour une période de trois ans et intègre l’"Ecole des Mécaniciens et Chauffeurs" à Toulon où il poursuit sa formation jusqu’au 1^er avril 1938. A cette même date, il embarque sur le navire-école "Armorique " qu’il va quitter le 12 avril 1939.

Le 3 septembre 1939, la guerre est déclarée et, le 25 octobre 1940, Hervé rejoint la Marine Maroc.

Hervé embarque sur le "Yoma", un paquebot mixte de transport de troupes où il y a un détachement de la Marine française composé de 570 officiers, officiers mariniers et marins destinés à la force X à Alexandrie.

Après une escale à Tripoli, le 17 juin1943, le navire est torpillé par le sous-marin "U 81" et coule rapidement près de Derna.

Hervé fait partie des 200 marins français disparus lors de cette tragédie. Il avait seulement 31 ans.

Le grade de quartier-maître de 1ère classe lui a été attribué à titre posthume.

Il est déclaré Mort pour la France et décoré de la Médaille Militaire ainsi que de la Croix de guerre 39-45.