21 Août 2010
Vendredi 18 juin 2010 - 21 H 00 - Pointe Saint Mathieu - Mémorial National des Marins Morts pour la France -
Esplanade du Souvenir Français
Commémoration du 70ème anniversaire
de l'appel du Général de Gaulle
Etaient présents, des familles de marins disparus, des membres de l'association "Aux Marins" ainsi que des personnalités civiles et militaires.
Parmi elles, M. Jean-Claude Amil, adjoint, représentant M. Israël Bacor, maire de Plougonvelin, M. Xavier Jean, Maire du Conquet, Mme Marguerite Lamour, députée, le Vice-Amiral Jean-Pierre Labonne, Commandant la Force d'Action Navale de Brest.
Pierre Léaustic, président de l'association "Aux Marins" a souhaité rendre hommage à tous ceux qui ont répondu à l'appel du Général de Gaulle, avec une pensée toute particulière :
"...pour tous ces marins, d'état, de commerce et de pêche de l'Ile de Sein et d'ailleurs qui sont partis rejoindre, au péril de leur vie, d'autres territoires pour résister à la barbarie ,se préparer à combattre pour rendre la liberté à notre pays et dégager ses habitants de l'oppression ..."
Lecture de l'appel du Général de Gaulle par
Rémy Le Martret, vice-président de l'association "Aux Marins"
Pierrick Nerzic du groupe strollad-bro-léon interprète
le chant des partisans au son de la bombarde
http://strolladbroleon.e-monsite.com
Madame Marguerite Lamour, députée, membre de la commission de la défense nationale et des forces armées a rappelé " ...qu'ils furent nombreux ceux de notre région qui répondirent au Général de Gaulle en se disant cap vers l'inconnu pour faire face aux combats et vaincre l'ennemi ...".
Monsieur Xavier Jean, maire du Conquet, a évoqué l'aviso "Vauquois" qui, faisant route vers l'Angleterre, a percuté une mine dérivante le 18 juin 1940 à 21 H 00 au large de sa commune, en Mer d'Iroise, provoquant la disparition de 132 marins.
Il a également rendu hommage à l'extraordinaire dévouement des marins de la SNSM du Conquet qui, à bord du canot Nalie Léon Drouin, se sont portés au secours des survivants de l'aviso "Vauquois". Ils ont ainsi sauvé 8 marins qu'ils ont ramené à terre.
En mémoire de cette tragédie au cours de laquelle périrent deux conquétois, un quai du port du Conquet porte le nom "Aviso Vauquois"
Plus d'informations sur l'Aviso "Vauquois" : www.auxmarins.com
Transfert du drapeau de
l'amicale des anciens de Marine Dunkerque
M. Jean Kerboul, survivant du contre torpilleur "Chacal", bâtiment coulé le 24 mai 1940, a transmis à Pierre Léaustic, président de l'association "Aux Marins" le drapeau de la section du Nord-Finistère de l'amicale des anciens de Marine Dunkerque et lui en a confié la garde.
M. Jean Kerboul a notamment déclaré :
"...par ce geste, ce drapeau sera régulièrement présent ici, devant le cénotaphe de Saint Mathieu et nous perpétuerons ainsi le souvenir de tous nos marins décédés dans l'évacuation des militaires au cours de l'opération dynamo en mai 1940"
Photographies : association "Aux Marins" :
Jean-Luc Le Bris et Jean-Jacques Tréguer
Vidéo : Jean-Luc Le Bris
Revue de presse
Tous les articles de presse 2010 : 2010-la-revue-de-presse
-------------------------------------------
Ce 18 juin 2010, l'association "Aux Marins"
était représentée en différents lieux où se déroulaient
les célébrations du 70ème anniversaire de l'appel du Général de Gaulle
A Tours (37)
"Pour commémorer "l'appel du 18 juin 1940", j'ai eu l'honneur de porter le drapeau de
l'Amicale des Anciens Marins et Marins Anciens Combattants de Tours,
à la cérémonie du souvenir, organisée à la stèle du souvenir de Tours.
Etaient présents les autorités civiles et militaires, les représentants des différentes
associations d'anciens combattants.
Le message de "l'appel" fut lu par les enfants des écoles.
Cérémonie pleine de recueillement.
.............
Le 18 juin 2010 nous fait obligation à nous tous, de nous souvenir de l'appel du général De gaulle et du message qu'il nous a laissé".
Albert Cobat, délégué de l'association "Aux Marins" pour le département de l'Indre et Loire
------------------------------------------------
A Cormeilles en Parisis (95)
Jean-Pierre Lablanche se trouve à droite.
Allocution de M. Yannick Boëdec, maire de Cormeilles-en-Parisis
Dépôt de gerbes à la stèle élevée à la mémoire du Général de Gaulle
"J'ai représenté l'association Aux Marins à la cérémonie du 18 Juin dans ma ville de Cormeilles en Parisis. Manifestation à l'échelle de cette petite ville.
J'ai aussi pensé énormément à mes huit camarades tombés à côté de moi le 19 Juin 1959 à Ain-Sefra en Algérie. Maintenant j'ai la satisfaction de savoir qu'ils sont tous dans le Cénotaphe et que grâce à l'Association Aux Marins ils ne seront pas oubliés...
Peut-être que huit goélands survolent plus que d'habitude le Mémorial en portant sous leurs ailes l'àme de mes camarades disparus.............
Toute mon amitié."
Jean Pierre Lablanche, délégué, avec son épouse Jacqueline, de l'association "Aux Marins" pour le département du Val d'Oise
photographies : Jacqueline Lablanche
------------------------------------------------
A Nantes (44)
"L'association représentée par quelques membres a participé aux cérémonies qui ont marqué à Nantes l'appel du 18 juin par l'inauguration d'une statue du général de Gaulle"
Jean-Bernard Massin, délégué de l'association "Aux Marins" pour le département de la Loire-Atlantique.
Voici, in-extenso, le discours prononcé par
Monsieur Jean-Marc Ayrault, député-maire de Nantes
Inauguration de la statue du Général De Gaulle
18 juin 2010
Discours de M. Jean-Marc Ayrault
Député-Maire de Nantes
"Monsieur le Préfet,
Mon Général,
Monsieur le président du Conseil régional,
Monsieur le président du Conseil général,
Monsieur le représentant de la Ville de Grenoble,
Monsieur le président de la délégation départementale de la Fondation de la France Libre,
Mesdames et Messieurs les représentants du Monde Combattant,
Mesdames, Messieurs,
Chers amis,
Le mardi 18 juin 1940, pourtant le jour anniversaire de la bataille de Waterloo, un général français à peu près inconnu, seul dans le grand naufrage, prenait appui sur la démocratie anglaise pour insuffler à la France l’esprit de résistance, et prenait ainsi rendez-vous avec l’histoire. Dans un studio de la BBC, comme un technicien lui demandait un essai de voix, il dit simplement « la France ».
Puis de cette voix passée à la postérité il édicta ce principe qui a fait basculer son destin et celui de la France : « quoiqu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra jamais ».
Au moment où tout s’écroulait, Charles De Gaulle, général de brigade à titre temporaire, sous-secrétaire d’Etat d’un gouvernement aux abois mis à l’écart par le gouvernement d’abandon qui lui succède et qui allait sacrifier la République, incarna ce qu’il restait d’honneur et d’espérance dans l’effondrement national de ce que Marc Bloch a appelé « l’étrange défaite ».
Il fallait être fou, libre, incapable de médiocrité pour accomplir cet acte de rébellion contre le gouvernement d’abandon qui, par la voix de Pétain, maréchal ambitieux ayant kidnappé la légalité, ne voulait plus continuer le combat.
Il fallait être fou pour rompre avec les siens, pour oser se soulever contre l’immense majorité d’un peuple en détresse à qui on avait faire perdre l’espoir et qui ne pouvait voir en cet homme qu’un aventurier ou un traître.
Il fallait être fou ou plutôt être hanté par cette « certaine idée de la France » et par les valeurs les plus hautes de cette Nation si étrange et si instable.
Pour lancer cet appel, il fallait une immense lucidité, une foi dans l’avenir d’un pays traumatisé par l’exode et la défaite d’une armée considérée quelques semaines auparavant comme la meilleure du monde.
Jamais Charles De Gaulle ne fut plus grand que ce 18 juin 1940. Jamais il ne fut aussi seul. On le célèbre aujourd’hui partout en France et à Londres mais de ce premier appel il ne reste rien, car ce n’est que quelques jours plus tard qu’il fut enfin enregistré. C’est un rebelle qui lança, ce 18 juin 1940 au micro de la BBC, ces quelques phrases passionnées et simples, ces quelques mots prophétiques devenus mythiques.
Le discours du 18 juin est un acte de rupture et de défi, un acte fondateur de la résistance française, un acte qui a incarné le patriotisme au plus noir de la débâcle.
Le 18 juin 1940, la légitimité française se transportait à Londres, la capitale de la résistance au Troisième Reich dont Churchill fut l’âme et le glaive. Elle renaissait dans la bouche d’un officier français solitaire, théoricien trop ignoré d’une guerre moderne, commandant valeureux pendant quelques semaines d’une division blindée.
L’homme du 18 juin décrivit en visionnaire le scénario intégral de la Seconde Guerre mondiale avec la promesse de la victoire finale pour des démocraties hâtivement condamnées à mort.
Quelques milliers de Français tout au plus ont entendu l’appel de ce général au patronyme prémonitoire. En ce début d’été 1940, qu’ils l’aient entendu ou non, ils sont en réalité une minorité « immense » venue de mondes souvent contraires qui font ce choix à première vue déraisonnable de dire non au défaitisme.
Seuls contre tous, ils partent à l’aveugle, sans feuille de route, sans point de chute et pour la plupart sans connaissance de l’Angleterre. Ils tracèrent ainsi leur chemin de gloire et de sang parce que les valeurs de la patrie leur collaient aux pieds. Ils étaient conscients de vouloir participer à quelque chose de plus grand qu’eux, d’épouser les combats de leur temps : ceux de la fraternité contre le joug de l’occupant, de l’élan vers l’avenir contre la barbarie de l’idéologie nazie et fasciste.
Avec le Général De Gaulle, avec bientôt les résistants de l’Intérieur organisés et unis, ils furent la France. Cette France Libre, cette France du refus, cette France de la résistance derrière laquelle ils combattaient avec au cœur l’espérance de construire un monde plus fraternel.
Que serions-nous devenus sans la résistance ? Que serions-nous devenus sans l’appel du 18 juin ?
Que serions-nous devenus sans les compagnons de la Libération et tous ces combattants de l’ombre, ces femmes et ces hommes souvent anonymes, de la Résistance sur le sol de France, sans ceux des Nouvelles-Hébrides, du Tchad, du Cameroun français, du Congo, d’Oubangui-Chari, des comptoirs de l’Inde, des Etablissements français de l’Océanie et de Nouvelle-Calédonie qui se rallièrent les premiers à la France Libre ? Que serions-nous aujourd’hui sans cet esprit de résistance ?
Il est la matrice des valeurs que nous devons continuer à défendre aujourd’hui parce qu’elles constituent le socle de notre pacte social. Ces valeurs qui se sont incarnées dans le Conseil national de la Résistance ce front du refus de l’Occupation, mais aussi ce laboratoire d’innovations politiques majeures, de conquêtes civiles et sociales contenues dans le Programme du Conseil National de la Résistance conclu le 15 mars 1944, et qui demeure pour nous un texte fondateur et de référence, qui permit à la fois l’établissement de la démocratie la plus large, la pleine liberté de la presse, la défense et l’amélioration du droit au travail et du droit au repos, la sécurité de l’emploi, la réglementation des conditions d’embauche et de licenciement , un plan complet de sécurité sociale, une retraite permettant aux travailleurs de finir dignement leurs jours… et la construction d’une Europe nouvelle unie dans la paix, la coopération, la solidarité et l’entraide.
Car résister c’est créer. Résister c’est savoir dire non à l’infamie, à la trahison, aux reniements des valeurs de la démocratie politique et sociale. Résister, c’est savoir dire oui à la justice, à la solidarité, à la paix, au progrès social et au respect de la dignité humaine. La résistance est à la fois un acte de libération et de création.
Parce que les générations passent, que les combats s’effacent, en ce 18 juin 2010, 70 ans après cette déclaration fondatrice de Charles de Gaulle, Nantes, ville résistante, et aussi ville martyr, première Ville Compagnon de la Libération, a un devoir particulier de mémoire.
L’œuvre inaugurée aujourd’hui sera au quotidien une incitation à transmettre les valeurs et les vertus qui sont attachées à notre conception républicaine de la liberté.
Cette œuvre s’inscrit dans la politique mémorielle de la Ville qui souhaite, à travers des réalisations artistiques, rappeler aux yeux de tous les grands événements de l’histoire qui ont fait Nantes, et des hommes qui l’ont marqué. Construire et reconstruire sans cesse une ville c’est aussi y introduire la profondeur du temps par les repères et les ponctuations de l’Histoire.
Par le décret du 11 novembre 1941, le général De Gaulle, chef de la France Libre, a décerné à la Ville de Nantes l’insigne de l’ordre des compagnons de la Libération. Cet ordre a été attribué à 1036 personnes, 18 unités combattantes et 5 communes. La ville de Nantes est la première de ces cinq communes que sont Grenoble (et je salue son représentant aujourd’hui, Monsieur Jean-Paul Roux), Paris, Vassieux en Vercors et l’île de Sein.
Le général De Gaulle, lors de sa première visite à Nantes, le 14 janvier 1945, à l’occasion de la remise solennelle à la municipalité de la croix de Compagnon de la Libération, a lui-même expliqué cette primauté : « quelle émotion nous étreint tous aujourd’hui à Nantes dans cette grande ville libérée, dans cette grande ville exemplaire qui, dans les plus dures années de l’histoire de la France, a donné, en 1940, en 1941, en 1942, en 1943, en 1944 à la France entière, l’exemple de ce que sait faire une grande ville et bonne ville française quand elle est courageuse et résolue ».
Si le Général De Gaulle a rendu cet hommage à la Ville entière, notamment dans son discours de l’Albert Hall à Londres en 1942, il est bien naturel que la Ville, en retour, lui rende hommage et lui exprime sa gratitude.
Distinguer ainsi Nantes, c’était honorer l’histoire et les sacrifices collectifs d’une période douloureuse indissociable des bombardements et de leurs milliers de victimes, principalement civiles, indissociable de la mémoire de Marin Poirier, ce cheminot qui fut le premier Nantais fusillé pour faits de résistance le 30 août 1941, indissociable de la mémoire de d’Estienne d’Orves, fondateur du réseau Nemrod qui réalisa en décembre 1940, à Chantenay, la première liaison radio entre la France et Londres.
Cette histoire collective est inséparable du combat et du sacrifice des 50 otages de 1941 et des fusillés de 1942.
Nous avons le devoir de rendre hommage à l’homme du 18 juin et à la résistance française. Mais au-delà, à travers la statue du général De Gaulle que nous venons d’inaugurer, ce n’est pas qu’un simple monument du souvenir que nous avons dressé : c’est une promesse.
Un engagement pris par les cinq villes compagnons de la Libération, Nantes, Grenoble, Paris, Vassieux en Vercors et l’île de Sein, désormais réunies au sein du Conseil national des Communes pour perpétuer l’Ordre de la Libération en faisant vivre le souvenir mais surtout les valeurs de l’esprit de résistance, quand le temps aura voulu que les derniers témoins, les derniers résistants, les derniers compagnons de la Libération ne soient plus là pour nous rappeler par le témoignage de leur combat et de leur lutte que l’amnésie collective n’est pas une réponse pour l’avenir :
« Quoiqu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra jamais ».
Nous sommes tous des enfants de l’appel du 18 juin 1940.
Ce monument est un hommage mais aussi le symbole du passage de témoin entre les générations. C’est pourquoi Emeline BLANCHANDIN, lauréate du Concours de la Résistance et de la Déportation, élève en terminale L au Lycée Saint-Joseph du Loquidy de Nantes, nous lira, 70 ans après ce jour fondateur, l’appel du 18 juin 1940. Ainsi symboliquement, entre les résistants d’hier et la jeunesse d’aujourd’hui, la flamme de la résistance française ne s’éteindra jamais.
C’est avec plaisir et émotion que je passe la parole à Emeline. "
------------------------------------------------
A Londres
par Serge Chiarovano,
administrateur de l'association "Aux Marins"
Serge Chiarovano a participé aux cérémonies londoniennes de commémoration de l’Appel du 18 juin :
Le 18 juin 1940, à la radio de Londres, dans les studios de la BBC, le Général de Gaulle appelait les Français à ne pas cesser le combat contre l’Allemagne nazie. Son discours était ensuite publié et rediffusé sur les ondes étrangères. Il est devenu le symbole de l’entrée du Général dans la Résistance et constitue encore aujourd’hui un véritable souffle d’espoir. Ce sont des hommes simples qui ont répondu à l’Appel, des soldats, des légionnaires, des marins, qui revenaient de Narvik, des aviateurs arrivant individuellement de France ou même par groupes comme les marins de l'île de Sein dont l'aventure deviendra légendaire.
Aussi, pour commémorer le 70ème anniversaire de l’Appel du 18 juin 1940 et de la naissance de la France Libre, se sont tenues de nombreuses manifestations nationales ou internationales.
C’est dans ce cadre et en parallèle des commémorations de la Pointe Saint-Mathieu et des autres manifestations nationales, que j’ai représenté l’association «Aux Marins» à Londres.
D’abord, au siège historique de la BBC, M. Nicolas Sarkozy, Président de la République et son épouse ont été accueillis par le directeur général, Mark Thomson, en compagnie de l'historien Jean-Louis Crémieux-Brilhac.
Puis, le Président s'est dirigé au siège de la France Libre (1940-1943), à Carlton Gardens. Là, entre Saint James Park, le Mall et Horse Guards Road, les bureaux du Général sont actuellement occupés par un cabinet d’avocats.
En présence du Prince Charles, une gerbe a été déposée devant la statue du général de Gaulle avec une évocation émouvante de l’Appel à la résistance des Français.
Après cette courte cérémonie militaire, les autorités ont aussi rendu hommage aux dirigeants britanniques, Winston Churchill, George VI et la reine Elisabeth (la reine mère) qui avaient accueilli le Général.
Enfin, une grande cérémonie militaire franco-britannique au Royal Hospital de Chelsea (l’équivalent des Invalides) a consacré les retrouvailles des Free French avec les Tommies, qui ont subi ensemble les intenses bombardements de la Luftwaffe, renforçant ainsi les liens de solidarité des deux Alliés. Un train spécial aux couleurs du 70ème anniversaire avait transporté une délégation française de plus de 700 témoins de la France Libre, au rang desquels se trouvaient de nombreuses personnalités civiles et militaires : l’Amiral Emile Chaline (président des FNFL), Pierre Lefranc et Yves Guéna de la Fondation Charles de Gaulle, Daniel Cordier secrétaire de Jean Moulin, Stéphane Hessel diplomate et conseiller du Général et encore bien d’autres anciens des Forces Françaises Libres.
Le Président de la République Française a tenu a rappeler, en présence du Premier ministre britannique, que « sans le 18 juin, il y aurait quand même eu des résistants. Mais il n'y aurait pas eu la France libre. Les mots simples et graves du 18 juin sont entrés dans notre Histoire parce qu'ils étaient la réponse que cherchaient tous ceux qui voulaient se battre et qui ne savaient pas avec qui, qui ne savaient pas où aller, ni comment », a-t-il ajouté.
Le 18 juin 1940 fait désormais partie du patrimoine national. Son évocation marque ainsi le repère de l'honneur, du courage et de l'espérance. Il est inscrit dans les mémoires françaises comme une des plus grandes dates d'un grand passé.