26 Octobre 2011
AUX MARINS de Saint-Jacut de la Mer
Les administrateurs et bénévoles de l’association « Aux Marins » ont rencontré le 29 septembre 2011 à Saint Jacut de la Mer
les adhérents des départements des Côtes d’Armor, Ille et Vilaine, Mayenne et Manche.
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Georges Kevorkian, administrateur de l’association, évoque quelques éléments de l’histoire de cette station balnéaire du département des Côtes d'Armor.
La baie de Saint-Jacut de la Mer par grande marée basse.
Quelques repères sur cette commune des Côtes d’Armor.
803 habitants, appelés : les « Jaguens
Cimetière du 19ème siècle comprenant une croix de cimetière érigée à l'initiative de Mme Onésime de Nercy de Vestu à l'occasion de la visite pastorale de Monseigneur Martial le 4 janvier 1867 (date portée) et deux édicules commémoratifs, l'un dit stèle aux Marins, construit à la fin du 19ème siècle à la demande du conseil municipal de Saint-Jacut-de-la-Mer, l'autre dit stèle de dom Lobineau, érigé en 1886 en souvenir de l'historien bénédictin dom Lobineau (1667-1727) par la Congrégation des Soeurs de l'Immaculé-Conception de Saint-Méen-le-Grand.
La stèle aux marins (XIXème siècle) a été élevée à la mémoire des pêcheurs du bateau La Joséphine, naufragés en 1881 (3 pêcheurs disparus), et d’un jeune garçon noyé sur la plage du Rougelet.
Dom Lobineau est l'auteur de l'Histoire de la Bretagne (1703) et de la Vie des Saints en Bretagne.
Le naufrage devant Saint-Jacut de la Mer, en février 1807, du bateau corsaire La Clarisse, d’après une lettre publiée par l'Abbé ROBIDOU dans "Les derniers corsaires malouins" et retranscrite dans le n° 4 des "Amis de St Jacut" et dans le n° 9 des " Cahiers de la vie de Cancale"« …le bâtiment ne pourra pas être relevé. Des 36 hommes qui composaient l'équipage, 16 ont péri, 20 ont été sauvés, mais, parmi ces derniers, il en est plusieurs que le froid, les fatigues et les contusions reçues en abordant la terre ont mis dans un état qui fait craindre pour leur vie. Les habitants de St-Jacut ont montré dans cette circonstance beaucoup de dévouement et se sont exposés aux plus grands dangers pour arracher à la mer quelques-unes de ses victimes. On doit des éloges particuliers au courage du nommé Dominique Le François, qui, le premier, s'est jeté à la mer et a, par son exemple, encouragé les Jaguens et seul a sauvé 4 hommes… »
Un amas de rochers dédié à la Vierge symbolise ce naufrage.
A voir à l’église, les ex-voto marins
Il est question d’une chanson de marins sur « Le naufrage de la Clarisse » ( ?). On recherche les paroles.
Pierre Koenig (1898-1970 ) et Saint-Jacut de la Mer
Pierre Koenig, jeune aspirant participe à la Grande Guerre.
Affecté à l'état-major du général Catroux au Maroc, il concourt à différentes opérations dans le désert jusqu'à la déclaration de guerre de septembre 1939. Après un bref séjour au 2e régiment de tirailleurs marocains, il quitte l'Afrique du Nord en février 1940, et prend part à l'expédition de Norvège au sein de la 13e demi-brigade de Légion étrangère, puis à l'Etat-major du Corps expéditionnaire français.
De retour en France le 19 juin, devant l'impossibilité de poursuivre le combat sur le territoire national, avec son chef, le colonel Magrin-Vernerey et quelques autres officiers, il embarque à Saint-Jacut de la Mer pour rejoindre la résistance à Londres.
Le CRBC de l’université de Victor Segalen possède une version rééditée de cet ouvrage.
Vernerey et quelques autres officiers, il embarque à Saint-Jacut de la Mer pour rejoindre la résistance à Londres.
A Jersey, il est pris en charge par un cargo, et parvient, le 21 juin, en Angleterre. Là, le capitaine Koenig retrouve la 13e DBLE et se met aux ordres du général de Gaulle.
Pierre Koenig, membre du Conseil de l’Ordre de la Libération, est élevé à la dignité de maréchal de France à tire posthume, par décret du 6 juin 1984.
Texte rédigé par Georges Kevorkian
Administrateur de l'association "Aux Marins"
Pilote de la commission "Recherces Historiques"
Ecrivain, auteur de : La flotte française au secours des Arméniens 1909 - 1915
Pour consulter sur notre blog l'article consacré à cet ouvrage, cliquer sur le lien ci-dessus.