14 Novembre 2009 - 70ème anniversaire de la disparition des vapeurs "Loire" et "Rhuys"

 Le vapeur Loire de la compagnie générale d’armements maritimes (CGAM), construit en Ecosse en 1928 mesurait 112 m de long et 15 m de large et pouvait porter jusqu’à 6900 tonnes.
Son port d’attache en 1939 est Nantes. Le vapeur Loire quitte Oran en Algérie le 12 novembre 1939 à 10 h 00 lourdement chargé à destination de Nantes puis de Dunkerque. Il doit faire escale à Gibraltar pour être intégré à un convoi britannique protégé par une escorte.

Il n’arrivera jamais à Gibraltar. Ce n’est que 66 ans après, que la famille de Bernard Manguin, membre de l’équipage, découvre que le Loire a été coulé par le sous-marin allemand U 26 le 13 novembre 1939 à 03 h 40. Le Loire a disparu en 30 secondes avec ses 39 hommes d’équipage.


Le vapeur Rhuys appartenait à la Compagnie Nantaise des Chargeurs de l’Ouest.
Avec son équipage de 33 hommes il faisait route de Nantes vers le port d’Immingham dans le Nord Est de la Grande Bretagne avec une cargaison de minerai de fer.
Il a sauté sur une mine le 19 novembre 1939 à 13 h 15 à 2 nautiques dans l’est du bateau-feu de l’estuaire du Humber.
 
 16 hommes d’équipage dont François Uguen disparurent.

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Les familles des marins morts pour la France des vapeurs Loire et Rhuys sont venues au Mémorial National des Marins Morts pour la France de la pointe Saint Mathieu pour rendre hommage à leurs chers disparus.

Elles ont été accueillies au Mémorial par le Président et les bénévoles de l’association Aux marins.

Au cours de la cérémonie de recueillement dans le cénotaphe un vibrant hommage a été rendu aux marins morts pour la France au cours des conflits où la France était engagée.

Pierre Léaustic, président de l’association Aux marins a notamment précisé que « la mission du Mémorial est d’arracher à l’oubli du temps les héroïsmes parfois méconnus de nos marins pour les rendre à l’histoire. »


















Il a mis notamment en exergue le rôle joué par les marins de commerce et de pêche pendant les conflits, «des marins qui n’ont pas hésité à poursuivre leur activité pour défendre les intérêts vitaux et économiques de notre pays, le ravitailler en matières premières et en produits alimentaires malgré les bombardements, les torpillages et les mines.»

Hommage aux marins des vapeurs "Loire" et "Rhuys"

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Au cours de la cérémonie de recueillement les familles se sont exprimées avec une grande émotion en décrivant notamment leurs conditions morales et matérielles  d’orphelins pendant et après la guerre.

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Madame Marylène Gary, fille de Louis Jamet, capitaine en second du "Loire",
après avoir salué les recherches  historiques de M.Guy Manguin et sa ténacité  pour retrouver les familles des 39 membres de l'équipage s'est adressée à son père :
"70 ans que tu es parti. Malgré l'immensité qui t'a englouti, tu es toujours dans  nos souvenirs, aujourd'hui plus que jamais.
Que ta photo et celle du "Loire" perpétuent à jamais votre sacrifice pour la France"

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Guy Manguin  évoque les périodes difficiles et douloureuses de sa condition d'orphelin.

M. Guy Manguin n'a eu de cesse que de connaître ce qu'il s'était réellement passé lors du naufrage du "Loire" au cours duquel son père, le matelot canonnier Bernard Manguin, a été porté disparu. 
Contre toutes les conclusions officielles qui ont, durant de nombreuses années, considéré la disparition du vapeur comme une fortune de mer, il s'est battu pour enfin obtenir, plus de soixante années après le drame, la preuve que le "Loire" avait bien été coulé par un sous-marin allemand en Méditerranée. 
C'est un officier de la marine allemande, membre par alliance de la famille d'une des filles de Guy Manguin, qui a permis d'accéder au journal de bord du sous-marin U 26. La lecture du journal de bord de ce sous-marin a confirmé le torpillage d'un cargo dans la zone où se trouvait "Le Loire".
Le 22 janvier 2008, M. Hervé Morin, Ministre de la Défense, décidait :  "la disparition du vapeur "Loire" a pour origine un fait de guerre".


 Un site présente le résultat des recherches effectuées par la famille Manguin : http://vapeurloire.free.fr

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M. Roger David est le neveu d'un marin du "Loire" dont il porte le même nom et le même prénom. Il a salué la mémoire de son oncle, qu'il n' a pas connu. M. David a évoqué avec beaucoup d'émotion la manière dont sa famille a vécu, dans le souvenir de ce marin disparu à l'âge de 18 ans.

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Mme Annick Uguen dont le père, François Uguen,  était embarqué sur le vapeur "Rhuys". Il faisait partie des 16 membres d'équipage sur les 33 que comptait le bâtiment qui ont disparu lors du naufrage au large des côtes anglaises. 
"... je souhaite que ceux du vapeur "Rhuys" puissent un jour rejoindre mon père, ici au cénotaphe de la Pointe Saint Mathieu".

Mme Uguen est Présidente de l'association de Loire Atlantique "les fils et filles des Morts pour la France".

Dans l'assistance, un monsieur de 95 ans.
M. François Louis Lamour, ancien marin d'état.
Il est venu témoigner de la solidarité des gens de mer, honorer la mémoire de ses camarades morts pour la France et soutenir leur famille.

Dévoilement des photographies par les familles

Les photographies de 6 de ces marins morts pour la France  ont été officiellement dévoilées par leurs familles respectives.

Il s’agit de :

Ø      Roger David âgé de 18 ans  originaire de Nantes (Loire Atlantique).

Ø      Louis Jamet âgé de 38 ans originaire de Plourhan (Côtes d’Armor)

Ø      Théophile Le Berrigaud âgé de 33 ans originaire de Baden (Morbihan)

Ø      Bernard Manguin âgé de 24 ans originaire de Chartres (Eure et Loir)

Ø      Guillaume Pérennou âgé de 43 ans originaire de Plouhinec (Finistère)

Ø      François Uguen 42 ans originaire de Lanrivoaré (Finistère)

Cinq d’entre eux étaient des pères de famille.

Plus d'information sur la vie de ces marins sur le site : www.auxmarins.com


 

Les familles des 39 marins de la Loire ont toutes été retrouvées grâce au travail d’historien de Guy Manguin.
 
Il n’en est pas de même pour ceux du  Rhuys. 

L’association "Aux marins"
recherche activement leurs familles afin que leurs  photographies
puissent être apposées au cénotaphe.

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La revue de presse