Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog  de l'association Aux Marins

L'association "Aux Marins" assure le rayonnement du Mémorial National des Marins Morts pour la France à Plougonvelin (29).

JMM - 5/6 - CEREMONIE DU SOUVENIR - Partie culturelle mémorielle

JMM - 5/6 - CEREMONIE DU SOUVENIR - Partie culturelle mémorielle

Paule BRETON, administratrice et rédactrice du pôle "Le marin" a dirigé la partie culturelle mémorielle, qui rendra hommage aux marins morts en déportation par l’évocation de vie de 4 de ces héros.

JMM - 5/6 - CEREMONIE DU SOUVENIR - Partie culturelle mémorielle

La cérémonie a débuté avec la lecture par René RICHARD, Vice-Président, du message de la commission nationale Française de l’UNESCO qui  accorde son patronage à ces journées, dont l'objectif est de promouvoir le travail de l'association « Aux Marins », contribuant à l'éducation à la citoyenneté par la mise en place d'activités mémorielles."

JMM - 5/6 - CEREMONIE DU SOUVENIR - Partie culturelle mémorielle

Le chant des partisans a ensuite été interprété par Madame Anne Philippe Huot devant le public debout.

JMM - 5/6 - CEREMONIE DU SOUVENIR - Partie culturelle mémorielle
JMM - 5/6 - CEREMONIE DU SOUVENIR - Partie culturelle mémorielle

Buchenwald, Auschwitz, Dachau, Neuengamme , Strutoff- Nazweiller en France même,  sont autant de noms qui résonnent encore dans la mémoire des plus âgés d’entre nous et doivent résonner à jamais dans celle des plus jeunes . Ce sont ces camps de l’horreur que vont découvrir les Alliés il y a quatre-vingts ans, c’est là le but de cette cérémonie : que les marins qui y ont perdu la vie ne meurent pas une deuxième fois comme le dit Wladimir Jankelevitch « Si nous cession d’y penser, nous achèverions de les exterminer, ils seraient anéantis définitivement. Les morts dépendent de notre fidélité. »

Alors que la folie meurtrière de cette sombre période semble s’emparer de notre monde, alors que l’on se sent impuissant face au déchainement de violence dont nous sommes témoins, ces hommes que nous honorons aujourd’hui ont œuvré dans le plus grand anonymat pour la paix, au péril de leur vie, alors que la même folie brisait leur vie et celle de millions d’hommes. Ils appartenaient à la résistance intérieure,  543 marins auraient été déportés dont 88 Finistériens, mais ce chiffre est sûrement bien en dessous de la vérité car leur action a été, par la force des choses, si discrète que les documents sont rares qui en attestent. Ils ont donné leur vie pour notre liberté pour que la paix revienne. 

C’étaient des marins-pêcheurs qui informaient les bateaux anglais qui s’approchaient de nos côtes, des radios qui faisaient relais entre la Grande-Bretagne et la résistance intérieure, des marins fondateurs de réseaux sur le terrain, des marins qui de leur poste, à Vichy ou dans les ministères, ont recruté et créé l’armée de l’ombre.

Gabriel de Kergariou 

JMM - 5/6 - CEREMONIE DU SOUVENIR - Partie culturelle mémorielle

Le premier marin que nous honorons est Gabriel de Kergariou  marin pêcheur à Carantec .

Lecture d’un poème par un jeune :

« De tant de morts donnez-moi la mémoire

De tous ceux-là qui sont devenus cendre,

D’une génération donnez-moi la mémoire

Sa dernière fureur, sa dernière douleur ».

Isaïe Spiegel ( rescapé d’Auchwitz).

 

JMM - 5/6 - CEREMONIE DU SOUVENIR - Partie culturelle mémorielle

Denise BOURVEN, rédactrice au pôle "le marin" a donné lecture de la biographie de Gabriel de Kergariou rédigée par la famille  :

Gabriel de Kergariou est né le 23 octobre au château familial de Lannuguy à Saint Martin des Champs dans le Finistère.

 Il épouse Hélène Bellec en août 1923. De leur union naîtront cinq enfants dont le plus jeune  verra le jour après son arrestation. La famille habite au Pont de la Corde à Henvic, le Gabion , au bord de la grève . Il vit de la pêche à bord de son bateau  « la Loutre ». Mi -1941 il est contacté par le réseau de renseignements franco-polonais "Famille interallié" créé et dirigé par le capitaine polonais CZERNIAWSKI. Il reçoit pour mission d’apporter de nuit , au large de Carantec, à un navire des services secrets britanniques , le courrier destiné à l’état-major polonais à Londres. Il va tenter cette mission à quatre reprises, toujours en compagnie de son fils Yves âgé de 16 ans .

La première tentative , dans la nuit du 10 au 11 septembre, est une réussite, ils parviennent à remettre le courrier à deux navires britanniques sans être détectés par les guetteurs allemands malgré la pleine lune ; trois autres tentatives sont conduites au cours des nuits du 29 au 30 septembre de la même année, puis du 13 au 14 octobre et du 15 au 16 octobre, elles échouent en raison du temps et des actions allemandes.

En même temps les Services de renseignements allemands découvrent à Cherbourg l’existence du réseau polonais « Famille interallié », remontent jusqu’au responsable de ce réseau pour la Bretagne. Gabriel de Kergariou est arrêté le 17 décembre , devant sa famille . Son fils Yves parvient à se sauver.

Gabriel est conduit à Fresnes puis à Romainville, il est déporté "nacht und nebel" à Mauthausen en Autriche où il arrive le 29 mars 1943, puis au camp de Gusen. Après plus d’une année de souffrance, il est transféré au château de Hartheim en Autriche où il est exécuté officiellement le 3 août 1944 à l’âge de 43 ans. Son corps est incinéré.

 Il reçoit Légion d’honneur le 9 mars 1955 à titre posthume ainsi que la Croix de Guerre avec palmes et la Médaille de la Résistance avec la citation suivante :                                                                       

 « Entré dans la résistance en juillet 1941,comme agent de SR du réseau famille. A assuré du 15 avril au 17 décembre 1941 avec son jeune fils, et par son bateau personnel la liaison avec la vedette anglaise au large de ROSCOFF. Volontaire pour toutes les missions dangereuses. Arrêté par la Gestapo le 17 Décembre 1941. Déporté en Allemagne le 27 mars 1943. Est mort pour la France le 3 août 1944 ».

JMM - 5/6 - CEREMONIE DU SOUVENIR - Partie culturelle mémorielle

M. Xavier du Boisguehenneuc, petit-fils de Gabriel de Kergariou, a ensuite pris la parole pour apporter son témoignage, avant un chant interprété par Maxime PIOLOT.               

JMM - 5/6 - CEREMONIE DU SOUVENIR - Partie culturelle mémorielle

Yves Le Hénaff

JMM - 5/6 - CEREMONIE DU SOUVENIR - Partie culturelle mémorielle

Le deuxième marin que nous honorons, Yves Le Hénaff s'illustra sur le terrain dans le sud -Finistère.

Lecture par un jeune :

 « Des morts, encore des morts…

 Et nous autres vivants

Sommes plus morts que les morts,

Sommes plus vent que le vent,

Plus rien, plus rien, plus rien

Que des ombres passées

Dans le camp hitlérien

Que de corps ont flambé »

Fosty (poème écrit à Buchenwald)

JMM - 5/6 - CEREMONIE DU SOUVENIR - Partie culturelle mémorielle
JMM - 5/6 - CEREMONIE DU SOUVENIR - Partie culturelle mémorielle

François Capelier, bénévole de l'association "aux marins" a donné lecture de la bioraphie de Yves LE HENAFF, rédigée par Jean-Luc Le Lann.

Fils d’Auguste Le Hénaff et de Charlotte Lonjarret, Yves Le Hénaff naît le 23 octobre 1914 à Penhars dans le Finistère, village proche de Quimper, où il passe son enfance.

Durant ses études, il fréquente le Lycée La Tour d’Auvergne de Quimper, celui de Brest et enfin le Lycée Saint-Louis à Paris.

Il entre à l’Ecole Navale en 1934. A la fin de la traditionnelle croisière d’application sur la Jeanne d’Arc, il fait campagne en Extrême -Orient d’abord sur l’aviso « Dumont d’Urville » puis à bord de la canonnière Balny de la flottille du Yang Tsé Kiang.

Rentré en France après 3 ans de campagne , il se trouve en 1941 sur l’hydravion de croisière  Antarès puis élève pilote à Salon de Provence.  En 1942 se trouvant en Afrique du Nord, il se porte volontaire auprès du colonel Paillole pour assurer des missions spéciales en France. Il est parachuté dans la région de Spézet ( Finistère) le 15 juin 1943. Sa mission comporte la création d’un réseau de renseignements et l’organisation de départs d’agents , de personnalités, d’officiers, d’aviateurs et de parachutistes alliés par voie maritime et par voie aérienne.

 Il fait ainsi s’évader près de soixante personnes. Le 2 février 1944, son bateau, le Jouet des Flots, une pinasse à moteur dans laquelle il transporte 32 résistants dont Pierre Brossolette, Emile Bollaert et le futur général Jouhaud, quitte l’Ile Tudy pour l’Angleterre. Mais la tempête se lève, le bateau s’échoue à Plogoff. Quelques hommes se dispersent à cette occasion. Pour tenter de les regrouper, Yves le Hénaff revient sur ses pas, un retour qui va lui être fatal, il est fait prisonnier par les Allemands.

Emprisonné à Fresnes, il est longuement interrogé par la Gestapo, mais il ne livrera aucun nom.

Le lieutenant Le Hénaff épuisé après huit interrogatoires, meurt étouffé dans le train qui le conduit à Dachau le 2 Juillet 1944.

Il était Lieutenant de vaisseau et a reçu la Légion d’honneur.

Un aviso de la Marine nationale a porté son nom et une rue de Quimper le porte toujours. Une stèle , inaugurée le 8 mai 2004 commémore le naufrage de son bateau sur le GR Audierne -pointe du Raz à Feunten Aod, à Plogoff.

Récemment une association , patronnée par l’UNESCO qui s’est donné pour mission de restituer aux familles des objets ayant appartenu à des déportés, a remis à sa famille un porte-monnaie lui ayant appartenu.

JMM - 5/6 - CEREMONIE DU SOUVENIR - Partie culturelle mémorielle

Son neveu, monsieur le docteur Dodard, a ensuite pris la parole pour raconter ses souvenirs, avant un chant de Maxime PIOLOT.

 

Henri DE PIMODAN

JMM - 5/6 - CEREMONIE DU SOUVENIR - Partie culturelle mémorielle

Henri de Pimodan, que nous honorons aujourd’hui, a, lui, su faire bénéficier la résistance intérieure de sa position à Vichy

Poème :

«  Le pire, c’est le pyjama rayé

Pour affronter la nuit polaire

Et ce que cette étoffe légère

Peut garder des seaux d’eau

Printanière »

Maurice Honel  ( poème écrit à Auschwitz)

JMM - 5/6 - CEREMONIE DU SOUVENIR - Partie culturelle mémorielle

Alain Cloarec, rédacteur du pôle "le marin" a donné lecture de la biographie de Henri de Pimodan qu'il a rédigée :

Henri de Pimodan naît le 22 octobre 1911 à Chemillé en Anjou ( Maine et Loire). Il est le fils de Charles de Pimodan et d’Yvonne de La Grandière. Il passe son enfance à Angers jusqu’au décès de son père, officier de cavalerie, qui meurt de l’absorption de gaz de combat durant la Grande Guerre. La famille part alors au château de La Grandière en  Anjou.

 Il prépare les concours des grandes écoles à L’institut Sainte-Geneviève à Versailles . En 1930, il est admis à l’Ecole Navale, il en sort 6e puis choisit de servir chez les fusiliers marins.

Il navigue d’abord en Atlantique Nord sur le Ville d’Ys et le Jules Verne puis sur le Duquesne en Méditerranée. Instructeur à l’Ecole des fusiliers, il embarque sur le Georges Leygues à bord duquel il échappe au drame de Mers el Kébir qui le laissera meurtri. Il participe également au douloureux épisode de Dakar. Il est alors cité à l’ordre de l’escadre : "Officier de grande valeur morale, a donné un bel exemple de sang-froid au cours des combats de Dakar les 23, 24 et 25 septembre 1940."

 Il est alors déchiré entre l’obéissance à des chefs qui , selon lui , renoncent à la lutte face à l’emprise nazie et son sens de l’honneur, son patriotisme, ses valeurs. L’occupation de la zone libre par les Allemands le libère. Suite au sabordage de la flotte le 27 novembre 1942, il est affecté à Paris au service local des œuvres de mer, à l’office de reclassement des marins démobilisés au Ministère de la production industrielle. Il met sous des emplois fictifs les noms de jeunes marins désireux d’échapper au STO. Peu à peu,  avec le soutien de son épouse, il organise dans son bureau officiel de l’avenue des Champs Elysées, une agence de recrutement de la France Libre. Lors d’un déplacement en Finistère , il crée le Groupe de résistance Quimper-Bénodet. Il entre dans l’ORA, organisation de la résistance armée

Mais il est arrêté par la Gestapo, le 5 février 1944.Enfermé à la prison de Fresnes , il subit des supplices mais il reste muet sous la torture.

En mai 1944 , il est déporté au camp de concentration de Neuengamme près de Hambourg, puis il part au camp de Fallerslehem où il travaille dans l’usine stadt KDF. De Pimodan , frappé, humilié, reste fidèle à lui-même , montrant son mépris pour ses bourreaux, remontant le moral de ses compagnons d’infortune. Mais les forces alliées approchent, les bourreaux s’énervent, les mauvais traitements s’intensifient , les détenus sont transférés dans des wagons à bestiaux , puis ils doivent marcher vers le camp de Wöbbelin, près de Ludwigslust près de la mer Baltique. Henri épuisé , décharné,  décède le 18 avril 1945 . Geste émouvant , il donne son alliance à un de ses compagnons pour qu’il la remette à son épouse qui participera à toutes les cérémonies qui honoreront plus tard son mari.  Il est nommé capitaine de corvette et chevalier de la Légion d’honneur.

 Citation

« Entré très tôt dans la résistance pendant l’occupation ennemie, animateur inlassable d’un organisme de recrutement de marins pour les forces françaises, combattant, propagandiste ardent de la cause alliée, a témoigné en toutes circonstances d’un patriotisme éclairé , d’un sens du devoir, d’une foi et d’un dévouement  qui le classe au premier rang des meilleurs serviteurs de la Marine »

Croix de guerre avec palme puis en 1952 la médaille de la Résistance.

JMM - 5/6 - CEREMONIE DU SOUVENIR - Partie culturelle mémorielle

Henri VAILLANT

JMM - 5/6 - CEREMONIE DU SOUVENIR - Partie culturelle mémorielle

Henri Pierre VAILLANT, en poste à Vichy, a su œuvrer pour la résistance en dépit du danger.

Lecture par un jeune :

" Peut-on revenir de l'enfer?

   Quitterons-nous les camps d'Hitler

  "Mein Kampf "et "le temps du mépris"

    Nous ont tant et tant appris"

 

Jean Lastennet ( poème écrit à Buchenwald)

JMM - 5/6 - CEREMONIE DU SOUVENIR - Partie culturelle mémorielle
JMM - 5/6 - CEREMONIE DU SOUVENIR - Partie culturelle mémorielle

Lecture de sa vie par M. Rémy Le Martret, Président de l'association PHASE (biographie rédigée par Alain CLOAREC) : 

Henri Pierre Vaillant naît à Toulon le 22 février 1901, au foyer d’Auguste VAILLANT, médecin de ville à Toulon et d’Anne-Marie DEMARLE, d’origine bretonne.

Il suit une scolarité brillante. Il entre à l’Ecole Navale à 17 ans en 1918.

 Après sa nomination comme officier de marine, il est affecté  sur l’aviso Ville d’Ys qui assure la surveillance des pêches en Islande.

En 1924, il épouse à Brest Alice Lainé dite Licette.

Il va connaître une carrière prestigieuse, professeur à l’Ecole Navale en 1927 il sert à Paris à l’état-major de la marine de 1929 à 1932, puis en 1935, il est sous-chef d’état-major de la Marine au Liban.

En 1937, il rentre à Toulon ; capitaine de corvette, il est nommé chef du 2ebureau à la Préfecture maritime ; cette affectation va orienter de manière décisive et fatale ses futures affectations durant deux années.

En février 1941, il rejoint l'état-major de la marine à Bizerte.

En juillet 1942, il doit quitter Bizerte pour Vichy où il prend le poste de chef de la section organisation au sein du Commandement des Forces terrestres navales et aériennes, jusqu’en novembre 1942  où il est mis en congés d'armistice.

A son retour à Vichy, en mai 1943, il devient chef de la sûreté navale, ses activités professionnelles restent secrètes. En effet  il y a peu de documents écrits, les réseaux créés  et utilisés par Henri Vaillant restent discrets voire invisibles pourtant le démantèlement de l’un d’entre eux va avoir pour conséquence son arrestation. En effet le 18 janvier 1944, à 6h du matin, Henri VAILLANT est arrêté par des agents français de la Gestapo à son domicile à Vichy, il va être transféré de la prison de Moulins au camp de Compiègne avant d’être déporté au camp de Neuengamme près de Hambourg, il travaille dans l’usine de fonderie des obus Hermann-Goering. Après un séjour à l’infirmerie, il meurt d’épuisement le 3 avril 1945.

Contrairement à beaucoup de déportés il est enterré et sa tombe identifiée ce qui permettra à son épouse, Licette, de rapatrier la dépouille de son mari qui sera inhumée dans sa terre natale à Plougonvelin le 23 juin 1949.

Ses activités de résistance restent très mal connues. Il était un spécialiste du 2e bureau. La discrétion était absolue, l'absence de documents écrits strictement observée. Le Commandant Vaillant aurait organisé et dirigé deux réseaux dont le réseau SR marine qui ont été anéantis en un seul coup de filet le 18 juin1944.

Le 29 mai 1945, le capitaine de frégate Henri Vaillant est promu capitaine de vaisseau à titre posthume. Il est cité à l’ordre de l’armée de Mer par le Général de Gaulle :

 "Officier exemplaire ayant témoigné pendant l’occupation ennemie d’un sens élevé et très pur de son devoir de Français et de militaire.

A rendu de grands services à nos organismes de résistance et de renseignement.

Arrêté par la Gestapo le 18 janvier 1944, a été déporté en Allemagne où il a disparu".

Il est officier de la Légion d’honneur, croix de guerre 39-45 avec palme, il a reçu la médaille de la Résistance.

JMM - 5/6 - CEREMONIE DU SOUVENIR - Partie culturelle mémorielle

Le petit-fils de Henri VAILLANT est intervenu pour apporter son témoignage, avant le chant interprété par Maxime PIOLOT.

JMM - 5/6 - CEREMONIE DU SOUVENIR - Partie culturelle mémorielle

HOMMAGE AUX MARINS DEPORTES

JMM - 5/6 - CEREMONIE DU SOUVENIR - Partie culturelle mémorielle

Le cénotaphe abrite les visages d’autres Marins résistants déportés que nous nous devons d’honorer pour leur héroïsme en ce jour.

 

JMM - 5/6 - CEREMONIE DU SOUVENIR - Partie culturelle mémorielle
JMM - 5/6 - CEREMONIE DU SOUVENIR - Partie culturelle mémorielle

Lecture par Jean-Robert Daniel, bénévole de l'association "aux marins" :

JMM - 5/6 - CEREMONIE DU SOUVENIR - Partie culturelle mémorielle

Charles BONNAL : 36 ans, capitaine de corvette, il met en place un service de passage vers l’Afrique du nord via l’Espagne. Il est arrêté , déporté au camp de Lublin Mojdanek en Pologne, il est fusillé par les Allemands.

Laurent CORNER : 44 ans, officier des équipages de 1e classe, il s’engage dans la Résistance, pris comme otage, il est déporté au camp de Neuengamme.

René PENEC :  32 ans,  second maître , il s’engage dans les FFI et participe à des sabotages. Il est déporté vers l’Italie où il est fusillé.

Marcel AMPRIMO : 20 ans matelot de 2e classe, il s’engage chez les FTP de Savoie au plateau des Glières. Il est déporté vers Dachau puis au camp de Leitmeritz en Thécoslovaquie.

Emmanuel GARNIER : 50 ans, maître timonier , pilote aux Sables d’Olonne, Il remplit des missions de renseignements pour Londres. Il meurt étouffé dans le train qui le mène à Dachau.

Jean LAVALLÉE : 31 ans. Lieutenant de vaisseau, il rejoint la résistance pour monter un réseau de renseignements en Vendée. Arrêté , il est déporté à Buchenwald où il est fusillé.

François VIGOUROUX : 36 ans. Maître, il s’engage dans la résistance , il va être pris comme otage suite à des sabotages. Il est déporté à Neuengamme puis au camp de Sandbostel.

André SOUSSOTTE : 21 ans. Très habile télégraphiste, il appartient au service de renseignements Alliance. Il est en liaison quotidienne avec Londres. Arrêté, torturé par la Gestapo, il meurt au camp de Gaggenau près de Strasbourg.

Pierre TANNEAU : 21 ans. Marin pêcheur, arrêté par erreur en raison d’une homonymie, il est déporté à Neuengamme .  (Nous lui avons rendu hommage l’an dernier.)

JMM - 5/6 - CEREMONIE DU SOUVENIR - Partie culturelle mémorielle

René STEPHAN, Président de l'association "aux marins" a  clôturé la cérémonie avant le chant final.

JMM - 5/6 - CEREMONIE DU SOUVENIR - Partie culturelle mémorielle

L hommage aux marins déportés s'est achevé par le Chant des marais  interprété Anne Philippe Huot.

A l’origine, c’est un chant allemand écrit par des prisonniers allemands antinazis enfermés dans le premier camp de concentration Borgermor en 1933.

Pour revoir l'émission de Tébéo "Ca valait le détour" sur la cérémonie du 17 mai, cliquez sur le lien ci-dessous : 

JMM - 5/6 - CEREMONIE DU SOUVENIR - Partie culturelle mémorielle
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article