CHATEAULIN - JOURNEE NATIONALE DE LA RESISTANCE - 27 JUIN 2025

En ce 27 mai 2025, la cérémonie commémorative de la Journée nationale de la Résistance, organisée à Châteaulin, a revêtu une dimension particulière.

Présidée par Louis Le Franc, préfet du Finistère, et en présence de la maire de la commune, Gaëlle Nicolas, des élus du territoire, des autorités civiles et militaires, des représentants des anciens combattants, de l’association Aux Marins représentée par Natacha CUEFF, des associations patriotiques, cette cérémonie a été l’occasion de rendre un hommage solennel à Jean Moulin, sous-préfet de Châteaulin entre 1930 à 1933

Haut fonctionnaire, Jean Moulin était préfet lors de l’invasion allemande en 1940. Révoqué pour avoir refusé de collaborer avec l’occupant, il a rejoint le général de Gaulle à Londres en 1941.

Devenu son émissaire en France, il a joué un rôle central dans l’unification de la Résistance intérieure et a présidé la première réunion du Conseil national de la Résistance le 27 mai 1943.

Cette Cérémonie certainement organisée depuis longtemps :-« toutes les Autorités Civiles et Militaires étaient rassemblées sur cette place, de nombreux Professeurs et plus de 100 Élèves du Privé et du Public.,

Ce matin toutes les interventions et gestes étaient émouvants. 

Les interventions :

Lecture de Mathéo BACQUÉ, élève de 3^ème au collège Saint Louis et lauréat départemental du concours de la résistance et de la déportation 2025 :

Résister, c’est le pouvoir de chacun, par la force, on essaie de le soumettre, dire non à l’infamie.

Notre pays rend hommage aujourd’hui à ces femmes et hommes qui, en ces temps noirs de la défaite, de l’occupation, de la collaboration, dirent non.

Un même amour de la vie, un même refus de la servitude les animaient, eux, les héritiers de la Révolution française.

Quand tout semblait perdu, ils gardèrent dans le cœur l’inextinguible espoir de les rétablir et portent ce nom prestigieux de Résistantes et de Résistants.

Ici dans le Finistère, ils prirent une place majeure.

Par leur courage, ils ont écrit une histoire qui donne à notre département une place singulière dans ces années de guerre.

-   Juillet 40 à Londres, passant en revue les premiers engagés dans la France Libre, le     Général de Gaulle déclare, « l’île de Sein est donc le quart de la France ». Non, nous étions la moitié corrigeait Alexis Le Gall d’Audierne, il y était.

-   Le 10 juillet 1940, 80 parlementaires refusent les pleins pouvoirs à l’ex-maréchal Pétain, parmi eux, 7 élus du Finistère : Albert Le Ball, Victor Le Gorgeu, Jean Perrot, François Tanguy-Prigent, Jean louis Rolland, Paul Simon, Pierre Trémentin.

-   Le 22 mars 194, première émission clandestine reliant la métropole à la France Libre   Kerfeunteun, Quimper, exploit du réseau Johnny.

-   Le 27 juillet 1943, création à Saint-Goazec, à Kervigoudou, du premier maquis de Bretagne.

-   Le 14 janvier 1944, à Quimper, l’audacieuse et intelligente exécution du « cambriolage » des services du STO suivie de la destruction des 44000 dossiers des jeunes requis pour travailler au service de l’Allemagne, fait du Finistère le premier département réfractaire de France.

-  Le 8 aout 1944, Quimper première préfecture de la France continentale libérée par elle-même.

-  Le 20 septembre 1944, libération entière du Finistère au lendemain de la reddition de la Festung, forteresse de Brest, après 43 jours de siège.

Lecture de Mme Anne FRIANT- MENDES pour le bureau de l’ANACR :

Oui, ici dans le Finistère, la Résistance prit une place majeure.

Sur le sol de notre pays, par le renseignement, le refus des réquisitions, le sabotage, les tracts, les journaux, la guérilla urbaine, l'exfiltration des aviateurs alliés tombés sur notre sol, les départs clandestins vers l'Angleterre, les maquis, la Résistance de l'intérieur se préparait au combat décisif aux côtés des Alliés. A chaque instant la mort attendait ces femmes et ces hommes, parfois ces enfants, soldats sans uniforme de l'armée de l'ombre.

A l'été 44, toutes les forces vives, soutenant ou entrant dans les maquis, furent dans l'action dès le débarquement des Alliés du 6 juin 1944 et prirent toute leur place dans l'insurrection nationale puis la libération de notre pays.

Aujourd'hui, en cette Journée nationale de la Résistance, à ces femmes, à ces hommes admirables, dont beaucoup ne virent pas la victoire, nous disons notre respect, notre infinie reconnaissance, notre amour commun des valeurs qui font la grandeur de notre pays.

18 juin 40  -  27 mai 1943 - deux dates d'honneur de notre pays.

La France qui Résistait, la France qui Combattait, la France unie par les ondes de radio Londres, une fois la République rétablie, reprenait sa place au sein des Alliés. Elle fut, comme témoin, l'une des puissances à recevoir la capitulation des armées nazies. Elle fut l'un des cinq Grands qui fondèrent l'ONU.

C'est un honneur de porter l'écho de leurs voix, souffle puissant d'espoir, de courage, de ténacité, de dignité. Cet héritage est à vous, jeunesse d'aujourd'hui. En leur mémoire, faites vivre la devise de notre République, Liberté, Egalité, Fraternité, poursuivez la construction d'une Europe fraternelle, d'un monde de justice et de paix entre les peuples.

L'avenir est entre vos mains.

Le dépôt des gerbes était un moment fort de cette Cérémonie des Souvenirs !

Le Chants des Partisans, la Marseillaise, la sonnerie aux Morts et le salut aux porte Drapeaux

Et aux associations 

À l’issue de cette cérémonie, le préfet a lu le message de Patricia Miralles, ministre déléguée auprès du ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants et a pu échanger avec les 2 lauréats départementaux du Concours national de la Résistance et de la Déportation, élèves au collège-lycée Saint-Louis de Châteaulin, qui contribuent à leur échelle, à poursuivre le devoir de mémoire.

POUR TELECHARGER LE MESSAGE DE PATRICIA MIRALLES, MINISTRE DELEGUEE AUPRES DU MINISTRE DES ARMEES, CHARGEE DE LA MEMOIRE ET DES ANCIENS COMBATTANTS,  cliquez sur le lien ci-dessous :